Mais d’où viennent ces pionniers de la société «Les Supporters» ? On dit qu’ils venaient des Maxim’s ! Mais ils venaient aussi d’autres sociétés !
Eugène Lebrun.- En ce qui me concerne, avec Maurice Collart, Jacques Dupire, nous venions des Maxim’s... D’autres, notamment René Schauwers, sont venus des Amis Réunis, la plus grosse société à l’époque (aujourd’hui disparue). Le grand instigateur de la société c’était Jacques Dupire, le neveu de Louis (auteur de la pièce El’Marone, bien connue des Supporters), Jacques, un gars enthousiaste. Nous, nous pensions que nous n’aurions jamais les fonds pour faire une société, pour avoir le subside de la ville il fallait 25 gilles, nous ne les avions pas...
D’autres encore viennent des Réguénaires. Comme Robert Dufrane qui a pu faire le gille cette année-là sans payer sa mise !
Robert Dufrane.- Eh bien, voilà comment j’ai débuté chez les Supporters. En 1954, étant au service militaire, je ne comptais pas participer au carnaval. Mais un congé de circonstance me fut octroyé. Dès mon retour, je m’empressai d’aller payer ma mise à ma société habituelle: «Les Réguénaires». Peu de temps après, j’appris que mes copains, Gérard Hoyaux, Joseph Lecoq, Raoul Lachapelle et Roland Delcourt, s’étaient inscrits à la société «Les Supporters» ce qui me donna l’envie de les rejoindre. Au comité présidé par Fernand Philippart, et avec l’aide de Louis Fassiaux, l’autorisation de faire le gille sans payer de mise me fut donnée.
Ainsi, on va trouver chez «Les Supporters» des gilles venant de toutes les sociétés, qui viennent y rejoindre leurs amis. Et, quand on y réfléchit, quand on fouille un peu les archives, les témoignages, on s’aperçoit que notre nouvelle société disposait de bons atouts pour conforter ses fondations : des gilles passionnés, le local, la batterie, une cagnotte unique...
Eugène Lebrun.- Parmi les fondateurs, il y avait des gens qui n’ont pas fait partie du comité, comme Jacques Dupire qui s’est démené comme quatre pour qu’il y ait une société... La société a été créée, on a commencé à 21, pendant 2 ans et puis à 19 parce que deux Dutilleux étaient en deuil... On n’était pas très nombreux mais très solidaires : le mardi gras, à 11 heures du soir et à 3 heures du matin, on était toujours une vingtaine, on voulait rivaliser avec les grosses sociétés ! Avec la mise on n’allait pas loin : à 10 heures du soir il fallait rengager. Un beau jour, Yvon, le porteur de caisse n’a plus voulu porter, il a fallu faire une collecte pour qu’il continue encore.
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